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Douleurs abdominales et TCA

Le ventre est souvent source de douleur sinon de gêne ou d’inconfort dans les troubles des conduites alimentaires. Or avoir mal n’aide pas à se réconcilier avec son corps, ni à se connecter à ses sensations corporelles, encore moins à changer ses habitudes alimentaires…

À quoi ressemblent ces douleurs et autres sensations désagréables ?

Cela peut ressembler à  des crampes, des ballonnements, des tiraillements, des sensations de “petites bulles”, de brûlures… La gêne peut être issue de la constipation, diarrhée ou de reflux gastrique…

D’où viennent ces troubles et douleurs ? Comment s’explique cette gêne souvent permanente ?

  •  un manque d’énergie qui ralentit le transit
  •  un stress qui induit des sécrétions hormonales ralentissant le transit
  •  des émotions qui se traduisent par des crispations musculaires affectant les organes digestifs
  •  des vomissements répétés conduisant à une inflammation des tissus
  •  toute cause ? (stress, vomissement, malformation . ..) induisant une hypotonie ou une hypertonie musculaire et donc un dysfonctionnement de la porte de l’estomac (le cardia)

Comment y remédier ?

Par des postures de yoga, notamment torsions, des étirements, un massage chinois du ventre, des automassages, de la réflexologie palmaire ou plantaire, des séances de kinésithérapie Maizieres ou d’ostéopathe, de la relaxation, un travail sur les chaînes musculaires…

Pour en savoir un peu plus, une lecture intéressante : Le charme discret de l’intestin – Giulia Enders

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Ci dessous une explication détaillée par le professeur Rigaud

« Le tube digestif est sous contrôle étroit du cerveau.

Les émotions, le stress, la peur, l’anxiété et la dépression modifient le fonctionnement du tube digestif.

Les aliments progressent dans le tube digestif grâce aux « ondes de contractions propagées ». C’est comme une vague qui balaie de haut en bas le tube digestif, depuis l’estomac jusqu’au colon : le muscle se contracte puis se relâche et l’onde contractile se propage vers l’aval. Chaque onde nait au niveau de l’estomac, passe le pylore et se poursuit sur l’intestin grêle, puis passe dans le colon qu’elle balaie sur ses trois quarts environ. Ce sont ces ondes, qui se répètent 2 à 3 fois par minute, qui poussent le contenu du tube digestif (donc les aliments) vers l’extrémité distale du tube digestif.

Chaque onde contractile est précédée et suivie d’une relaxation (figure 1).

Ces ondes sont générées de façon autonome par le tube digestif, mais sont aussi sous contrôle du cerveau.

La dépression ralentit la vidange gastrique et la propagation des aliments, notamment dans le gros intestin.

 L’anxiété chronique, quant à elle, stimule la motricité gastrique et intestinale, jusqu’au colon gauche. En revanche, elle inhibe la motricité rectale et l’évacuation des selles. L’anxiété produit donc soit de la diarrhée, soit une alternance diarrhée-constipation.

Un stress aigu déclenche une puissante onde contractile colique qui peut conduire à une diarrhée.

La dénutrition : L’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle et le colon sont pourvus de deux couches musculaires qui assurent la propagation des aliments.

La dénutrition conduit à ce que l’organisme prenne des protéines là où il en trouve, en particulier le tube digestif. La masse musculaire digestive fond. De plus, le muscle a besoin d’énergie pour fonctionner. Comme il n’est pas prioritaire, il en reçoit moins puisque la patiente mange très peu. Ce manque d’énergie induit un dysfonctionnement : les muscles digestifs se contractent moins bien et poussent moins fort le bol alimentaire et, au niveau du colon, les selles.

Ralentissement de la vidange gastrique : La vidange gastrique est ralentie chez au moins un tiers des patients. Ce défaut de vidange est corrigé par la renutrition. Il explique la sensation d’avoir « du mal à digérer », la sensation de plénitude au début du repas suivant, les nausées et la tension sus-ombilicale ressenties.

Diminution de fréquence et de puissance des ondes contractiles sur l’intestin grêle : On observe ceci chez 15-20 % des patients. C’est ça qui explique les ballonnements et l’inconfort après les repas.

Diminution de fréquence et de puissance de la contraction colique : Ceci touche les deux tiers des patients, induisant ballonnements, tension sous-costale et constipation. Les autres mécanismes de la constipation sont :

Une alimentation réduite, des boissons souvent insuffisantes, une alimentation très pauvre en matières grasses : les lipides en effet stimulent les contractions coliques et « lubrifient » les selles.

Blanche Augarde-Dollé

Psychomotricienne

Les pouvoirs du cerveau dans la guérison d’un TCA

Quelques lignes pour faire le lien entre les soins aux TCA et les pouvoirs de guérison du cerveau évoqués dans l’ouvrage de Norman Doidge

Comment le cerveau fonctionne-t-il ? Qu’est-ce que la plasticité cérébrale ?

Si une activité est répétée, les liaisons entre neurones qui s’y rapportent s’intensifient et nous rendent plus efficaces alors qu’à l’inverse, cesser de pratiquer une activité sur une période assez longue affaiblit ces connexions neuronales : ce principe ouvre de nombreuses pistes de soin !

Comment soigner à partir de ce principe de neuroplasticité ?

Par exemple, en « détruisant des connexions nuisibles » selon l’expression de N. Doidge, comme celles liées aux comportements boulimiques associés à des émotions particulières.

Ce psychiatre américain prend justement l’exemple d’ «une personne qui éprouve le besoin de manger chaque fois qu’elle se sent perturbée émotionnellement. Parce qu’elle a associé nourriture et diminution de la douleur psychique, il lui faudra apprendre à les dissocier si elle veut se débarrasser de cette habitude*.» Mais là, cette dissociation pourra s’appuyer et même se pérenniser par la neuroplasticité, avec l’affaiblissement progressif des connexions nuisibles et le renforcement des nouvelles connexions positives, celles des comportements qui viennent peu à peu remplacer les crises de boulimie.

Une autre piste de soin pour changer la perception de son corps :

« La carte cérébrale « d’exploitation  » de notre image corporelle est le produit de la combinaison de multiples cartes : les premières cartes biologiques fondées sur les données sensorielles de notre corps et les cartes créées de toutes pièces à partir de notre reflet dans le miroir, d’une jolie photo de nous-même, voire d’une image médicale comme une radiographie… tout ce qui peut être considéré comme une représentation de soi finit par se tracer un chemin dans la carte d’exploitation du corps imaginaire »* A fortiori, toutes les activités corporelles, sports et activités dites de conscience corporelle (yoga, Taï chi chuan…) apportent de multiples informations sensorielles qui contribuent à remodeler cette image de soi mentale et réduire ainsi la distorsion entre perception du corps et réalité.

Ces pistes se retrouvent au cœur du soin en psychomotricité face aux TCA !

En effet, le soin en psychomotricité propose toutes sortes de médiations corporelles qui vont :

– contribuer à nourrir le cerveau en informations sensorielles participant à la représentation du corps et ainsi aider à sortir de la dysmorphophobie**,

– proposer des outils corporels adaptés à chaque personne pour répondre aux émotions autrement que par l’aliment, des exercices qui viennent construire par la répétition de nouveaux circuits cérébraux qui ne soient plus nuisibles…

* Extraits de Guérir grâce à la neuroplasticité

**Trouble de la perception du corps (Cf. https://association-lanotebleue.fr/les-troubles-de-la-perception-du-corps-petite-explication/)

Blanche Augarde-Dollé

Psychomotricienne

Notre réponse à la « Loi mannequins »

La Loi interdisant les photos  retouchées

Une preuve de plus que les anorexiques sont  « incomprises ».
La loi laisse à supposer que l’on devient anorexiques en regardant une photo de mannequin, voire une photo retouchée avec le désir de leur ressembler et de devenir maigre.
Or la cause de l’anorexie est très souvent un traumatisme, et parfois un traumatisme sexuel de l’enfance.  Cela revient donc implicitement à dire à une jeune fille flouée dans sa sexualité qu’elle est devenue malade pour être belle. Quoi de plus injuste? Et même si le traumatisme n’est pas aussi cruel qu’un viol, il n’en reste pas moins que les personnes qui souffrent d’anorexie sont victimes et non coupables de ce qui leur arrive.
Si ces personnes, sont devenues malades en voulant être belle, finalement pourquoi les soigner? La deuxième loi est explicite sur le sujet.

 

La Loi sur le poids des mannequins

Vouloir peser des mannequins aux marches des podiums est aussi étonnant qu’il le serait de demander leur poids à des personnes en surpoids pour certaines professions, ou leur QI à des hommes politiques.
Plus grave, cet examen échappe à toute réalité médicale. Les troubles du comportement alimentaire se manifestent dans l’adolescence par une restriction, les personnes soufrant d’anorexie restrictive, reconnaissables par leurs maigreurs. Ce n’est que plus tard que le mental anorexique se manifeste par des boulimies et des vomissements et/ou des comportements par lesquels, en général, elles stabilisent leur poids.

Dans leur grande majorité, les mannequins concernées ne souffrent pas d »anorexie restrictive mais de boulimie avec vomissements. Les anorexiques  échappent donc définitivement à la loi. Si par hasard l’une d’elles se retrouvait  prise dans les mailles du filet, l’entretien avec un médecin du travail, même informé, a peu de chance d’aboutir à des soins. L’interdiction de travailler n’est assorti d’aucune obligation de se soigner.

 

Pour plus d’informations sur la loi

 

Dr Alain Meunier

« Chère Anorexie » – Documentaire Arte

chere-anorexie-boutique-arteARTE : « À travers les témoignages poignants de malades et de soignants en Europe, une enquête sensible sur l’énigme de l’anorexie, dont la prise en charge ne cesse d’évoluer, à travers des thérapies complémentaires, y compris familiales ou artistiques. »

Voilà le programme que nous propose Arte mardi 18 octobre à 22h35, ou en video à la demande du 18 octobre au 17 décembre 2016.

Chère Anorexie – Arte

 

Groupe de méditation

L’association vous propose des sessions de méditation en groupe afin de vous offrir une parenthèse, un espace pour vous poser et être à l’écoute de vos sensations.groupe-meditation-la-note-bleue

Une session comprend 5 séances (4 séances hebdomadaires, puis une séance un mois après) et qui durent une heure et demie. N’hésitez pas pour de plus amples informations à télécharger la plaquette ou à contacter Charlotte au 06.14.98.34.97.

informations-groupe-meditation

 

Enfin du nouveau!

Le Dr Alain Meunier réagit à l’article du Professeur Gorwood :

L’anorexie : le plaisir de maigrir plutôt que la peur de prendre de grossir (Résumé ici : INSERM – Gorwood)

 

Enfin du nouveau

L’intérêt, et la nouveauté, de cette expérience, est de posséder un mode opératoire permettant de juger, voire de quantifier les réactions des anorexiques face à des images de grosseur ou de minceur.

L’observation clinique avait déjà fait la preuve que les patientes sont plus dans un désir de minceur que dans une peur de prendre du poids.

Elles se comparent dans la rue et leurs regards sont attirés par celles qui sont plus minces qu’elles et non plus grosses.

Par exemple, les images des sites Pro Ana viennent  toujours dans le sens du « moins que moi ».

Elles n’ont aucune appréhension, aucun rejet par rapport aux personnes présentant du poids et on ne devient pas anorexique parce que son père est obèse ou que sa petite sœur est en surpoids.

Par contre elles se jugent toujours beaucoup plus grosses que celles qui ont le même poids qu’elles car leur regard est altéré par la déformation de leur propre image corporelle. Elles se jugent toujours beaucoup plus grosses en regardant leur propre silhouette précédemment dessinée sur un mur.

 

Le problème n’est pas ce qu’elles regardent mais d’où elles regardent.

Ces expériences partent donc d’un présupposé qui ne peut être ignoré : on devient anorexique par imitation d’une image extérieure. On ne fait ici que substituer « l’image de la minceur » à  » l’image du poids », d’une représentation extérieure à une autre.

L’expérience nous dit qu’on ne devient pas anorexique parce que sa mère l’est ou parce que son idole favorite fait du 34 : c’est une légende urbaine qu’il faut absolument combattre.

D’ailleurs, mes patientes ont  très mal réagi à la loi visant à stigmatiser les mannequins car cela laissait supposer qu’en limitant les images extérieures de minceur on  pouvait régler la souffrance  qu’elles vivent. « Ils ne comprennent décidément rien à notre problème !»

 

L’anorexie semble tout au contraire un trouble de l’image de soi. 

Des expériences en 3D où l’anorexique est confrontée à son hologramme le montre bien. Les anorexiques sont dans l’impossibilité de saisir leur hologramme car la représentation psychique qu’elles ont d’elles-mêmes dépasse largement la réalité de leurs mensurations. L’impossible rencontre, ainsi  matérialisée, est douloureuse.

L’expérience pratique des Psychomotriciennes et les exercices visant à mesurer les troubles de l’image corporelle sont autant de preuves.

 

Le plaisir de lire cet article est sans doute lié,  au-delà des hypothèses génétiques, car nous savons que « tout peut-être génétique », à  la reconnaissance de l’innocuité des médicaments et surtout à l’introduction de méthodes telle que la pleine conscience.

Il serait  effectivement  intéressant d’ouvrir cette pathologie aux nouveaux modes de recherche et d’investigation telles les IRM fonctionnelles et toutes les solutions qu’ouvrent aujourd’hui les neurosciences.

Dans notre pratique, par exemple, nous avons introduit depuis plusieurs années des stimulations magnétiques transcrâniennes dans le cadre d’une trajectoire de soins comportant l’apprentissage de l’auto hypnose, la pleine conscience, la psychomotricité, la remédiation cognitive et les différentes approches habituellement pratiquées.

 

Ces nouveaux axes de traitement devraient permettre, dans la pratique, de changer radicalement les modes de prise en charge hospitalière de cette pathologie, de rompre avec les contrats de poids, de ne plus contrarier le symptôme mais au contraire, de l’adouber pour le faire évoluer et de substituer les hospitalisations strictes à des prises en charge ambulatoires ou d’autres modes d’accompagnement de jour.

 

Dr Alain Meunier

L’image du corps altérée lors de Trouble du Comportement Alimentaire

 

  • Perception du corps altérée

La perception du corps est altérée. On parle de dysmorphophobie lorsque l’image du corps d’une personne n’est pas représentative de l’image réelle. La personne se sent et se voit en surpoids amplifiant le poids qu’elle a par le biais de sensations décalées avec la réalité et par des affects négatifs, voyant plus de graisse qu’il n’y en a vraiment ».

Nous souffrons tous des petites imagecorpsalteréealtérations de notre image du corps. Par exemple, lorsqu’une personne voit un bouton sur son visage, elle ne verra plus que cela et va même avoir une vision amplifiée de celui-ci, persuadée que tout le monde ne verra plus que cela.

Chez la personne souffrant de TCA, l’altération de l’image du corps est beaucoup plus importante que cela. Cette vision altérée de soi peut fluctuer. La psychomotricité intervient en invitant la personne à se reconnecter à ses perceptions. Les expériences corporelles favorisant de nouveaux ressentis, le patient va se forger une image du corps plus en adéquation avec la réalité de son corps.

 

  • Se couper de ses sensations

De même nous pouvons voir que la personne présentant des TCA se coupe généralement de ses sensations et de ses émotions. On peut noter que lorsque la personne essaye de se couper de toutes ses sensations, le corps prend une autre voie pour communiquer : les maladies psychosomatiques (infection urinaire, douleur dans le dos etc.). La psychomotricité propose alors une base d’éprouvés corporels, reconnectant progressivement la personne aux informations que son corps lui amène, amenant ainsi une amélioration globale de l’image du corps.

 

  • Image du corps et affects

Dans les troubles du comportement alimentaire (TCA), on retrouve systématiquement une image du corps très négative, avec des affects négatifs tels que le dégoût, la honte, l’antipathie pour soi etc.

La psychomotricité va alors inviter la personne à se reconnecter à ses éprouvés corporels, lors d’expériences agréables et les associer à des représentations positives, amenant ainsi une amélioration globale de l’image du corps.

 

Elisa Bessellere,

Psychomotricienne à Sos Anor

 

Corps et image du corps

imagesrelation corps_espritDans les Troubles du Comportement Alimentaire, on fait souvent référence à la problématique du corps et de l’image du corps mais de quoi s’agit-il ?

Que représentent le corps propre et l’image du corps ?Comment se construit la perception de son propre corps ? Comment mène-t-elle à la perception de soi, à la conscience de soi ?Quelques réponses en quelques lignes :

 

Quand on parle du corps…

On parle de « corps propre », c’est-à-dire sa propre matière physique mais aussi « ce que je ressens, dans mon corps et à propos de lui », de façon presque double, à la fois un ressenti de l’intérieur et une vision de l’extérieur, de façon quelque peu dissociée…

C’est l’expérience du mouvement du corps dans l’espace qui unifie ce double ressenti… ce depuis l’enfance.

En fait, la première image du corps se forme avec les premiers mouvements …

Dès les premiers mois, l’enfant découvre le monde par le mouvement : ce sont les expériences motrices qui lui Image du corpspermettent d’appréhender son corps, ses possibilités de mouvement, l’espace autour de lui, les objets et l’autre.

C’est ainsi qu’il prend conscience de lui-même, qu’il se forme sa première « image » de lui-même, par la motricité. Ainsi, son « intelligence », son psychisme, se développent par le mouvement c’est pourquoi on qualifie le développement de psychomoteur.

Le tout-petit se regarde avec intérêt, dans le miroir et met plusieurs mois à comprendre que c’est son image, son corps qu’il voit.

Comment passe-t-on des expériences, du vécu corporel (postures, mouvements, sensations…) à l’image du corps ?

« Le vécu corporel appartient au monde de la sensation alors que l‘image du corps appartient au monde de la perception. » P. André – T. Benavidès – F. Giromini

C’est à partir des sensations (des différents canaux sensoriels), du vécu corporel (expériences motrices du tout-petit enfant, enfant puis adulte…) que s’élabore l’image du corps. L’image du corps est faite de ces sensations selon la manière dont elles sont perçues et de la charge émotionnelle et affective associée à ce vécu.

 

Un vécu corporel des expériences motrices La perception du vécu corporel des expériences motrices

Sous le regard de l’autre

Postures

Mouvements

Sensations

Avec des émotions : plaisir, peur…
De différentes manières : sécurisantes, mises en danger…
Avec une charge affective

En relation avec quelqu’un de proche : bienveillant, malveillant

==>> Ainsi, une image de son corps se dessine peu à peu

En effet, mouvement, émotion, relation et image du corps vont de pair.

L’expérience motrice est « toujours liée directement ou non à une expérience émotionnelle, imposée par une relation à autrui. » Michel Bernard

Mouvement, émotion & relation sont étroitement liés.

La construction de l’image du corps, étape de l’image de soi, passe par cette motricité empreinte d’émotion.

Quelques définitions

Un premier niveau de représentation de notre corps est le schéma corporel. On peut le définir comme

– la « cartographie » que nous construisons par les expériences de la forme de notre corps et de nos capacités de mouvement dans l’espace,

– «  l’image tridimensionnelle que chacun a de soi-même qui s’organise grâce aux liens entre la perception et l’action » ( Schilder ).

L’image du corps peut se définir comme «  la façon dont notre corps nous apparaît à nous-mêmes » Schilder

« L’image du corps est l’idée, en perpétuel remaniement, que chacun se fait de son corps ; elle traduit ce que nous percevons à chaque moment et dans la relation aux autres , des qualités de notre corps.

L’image du corps est une représentation imaginaire, et qui reflète à la fois et en même temps le vécu passé le plus lointain aussi bien que l’actuel. « C. Pavot (2008)

Lien avec l’image de soi

L’image du corps peut également être assimilée à la représentation de soi, c’est-à-dire au « corps qui médiatise la relation à l’autre et agit comme le passage entre le dedans et le dehors, entre le Moi et les autres ».M. Guiose / A. Sanglade

Des ouvrages pour aller plus loin

Le corps, Michel Bernard– Le corps par Michel Bernard parcourt l’histoire de ces quelques notions

– L’image inconsciente du corps de F. DoltoL'image incinsciente du corps-Dolto

« L’image du corps est propre à chacun, liée au sujet et à son histoire ; elle est «  la synthèse vivante de nos expériences relationnelles… « .

 

 

Blanche Augarde-Dollé, Psychomotricienne