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Comparaison entre un régime « normal » et une entrée dans l′anorexie mentale

Comment faire la différence entre une personne qui fait un régime et quelqu’un qui est peut être en train de tomber dans l’anorexie? Voici quelques « trucs » pour différencier les deux comportements…

 

Régime « normal »

Régime « anorexique »

1. Le régime annoncé est parfois avoué.   1. Le régime est caché par le déni ou la manipulation.
2. Le régime est précis, logique, compréhensible, inscrit dans la réalité.   2. Son but est obscur avec des justifications que la personne fabrique pour l’occasion.
3. Le régime est motivé par son désir de se sentir bien dans sa peau, d’être mieux avec soi-même et les autres.   3. Elle s’éloigne de nous et cette distance l’exile.
4. La personne se fixe un poids idéal. Une fois atteint, le régime s’arrête.   4. Le régime est sans limite, il faut maigrir jusqu’à disparaitre.
5. Le régime entraine des conduites désordonnées et excessives.   5. Le régime entraine des conduites ritualisées, organisées voire « obsessionnelles ».
6. La personne suit de multiples régimes, en change au gré des tendances et des modes.   6. L’anorexique est dans une démarche restrictive personnelle passant par l’élimination, la sélection progressive jusqu’à l’aliment unique.
7. Le régime comporte de fréquents écarts et des rattrapages.   7. Le régime est sans faille et de plus en plus restrictif.
8. La personne évite les aliments qui peuvent la tenter.   8. L’anorexique collectionne les aliments, les accumule et les cuisine.
9. Sa conduite se limite au régime qu’elle s’est fixée.   9. Sa conduite est globale, elle touche toute la sphère alimentaire : choix des aliments, élimination et toutes les techniques permettant de perdre des calories.
10. Elle lutte contre la faim et tous les moyens sont bons. Elle trompe la faim avec des coupes faim.   10. La personne utilise les médicaments pour accélérer la perte de calories (laxatifs, excitants, pansements gastriques, diurétiques).
11. Elle ne mange pas à table mais va piller le réfrigérateur.   11. L’anorexique refuse et a des réactions violentes s’il accepte contre son gré.
12. Il est dans le désordre et l’anarchie.   12. La personne est dans l’idéal de pureté.
13. Les boissons sont prises en quantité normale.   13. Elle est potomane (absorption de plus de trois litres d’eau par jour).
14. Elle continue sa vie normale malgré son régime.   14. Son mode de vie change avec le régime, une autre vie s’organise.
15. Les filles ont leurs règles, les garçons commencent leur sexualité.   15. Aménorrhée primaire (les règles ne viennent jamais) ou secondaire (elles s’interrompent) pour les filles. Pour les garçons, absence de désir sexuel.
16. Le régime est vécu comme une contrainte avec des efforts visibles.   16. Le régime est facile.
17. Mauvaise humeur, instabilité caractérielle et affective.   17. Humeur égale. Tout va bien.
18. Anarchie dans les horaires des repas.   18. Dictature du temps, tout est minuté.
19. Le plaisir de manger est préservé, la personne reste gourmande.   19. Manger est une activité douloureuse, pénible entrainant des réactions émotionnelles visibles.
20. Elle essaie de ne pas penser à la nourriture.    20. La préoccupation alimentaire monopolise son esprit et détermine tous ses comportements.
21. Le poids fluctue.    21. Sur la balance, c’est une descente progressive et inexorable qui le rassure sur son projet de maitrise.
22. Elle est apathique et le régime peut l’affaiblir.    22. La personne anorexique est dans l’hyperactivité.
23. Les activités physiques sont limitées.    23. Tous les efforts physiques sont pratiqués de façon abusive sans goût pour le sport et jusqu’à l’épuisement.

Alain Meunier

Anorexie mentale chez l’adulte et chez l’adolescent

L’anorexie mentale se déclare le plus souvent à l’adolescence. C’est peut être pour cela que ces jeunes femmes souffrant d’anorexie mentale sont plus exposées que celles plus âgées.

S’agit-il du même type d’anorexie?

Lorsque l’anorexie se déclenche après l’adolescence, il peut s’agir non pas d’une anorexie mentale, mais d’une anorexie en tant que symptôme d’autre chose, comme une dépression par exemple. Dans ce cas là on ne retrouve pas tous les traits du « mental anorexique » ; l’anorexie, la restriction alimentaire, est alors associée à une perte de l’appétit liée à l’état dépressif.

Cependant, l’anorexie mentale peut survenir après l’adolescence, et la maladie se définit de la même manière dans les deux cas. Mais cela n’arrive pas du jour au lendemain. L’anorexie mentale reste une maladie qui est liée à l’adolescence. En effet, c’est durant cette étape du développement du psychisme humain que la maladie s’installe, là où il y a une souffrance, une fragilité. Elle vient se positionner à ce moment et construire une sorte d’armure, de protection autour de la personnalité pour empêcher toute agression. Mais l’intensité des symptômes, en particulier alimentaires, n’est pas forcément très forte, et c’est pour cela que parfois l’on ne ressent ou ne voit rien d’anormal à cet âge. C’est plus tard, peut être face à une difficulté importante ou suite à une accumulation d’épreuves que les symptômes peuvent s’intensifier et devenir visibles ou engendrer une souffrance.

Ceci rappelle bien que l’anorexie mentale n’est pas qu’une difficulté alimentaire! La sélection d’aliments, la restriction importante, les conduites alimentaires aberrantes ne sont que la partie visible de l’iceberg, c’est pourquoi parfois ils peuvent être très discrets et n’apparaître que bien plus tard. Ou alors c’est l’aménorrhée qui devient problématique lorsque la femme cherche à avoir des enfants, et c’est à ce moment que la recherche diagnostic se fait…

Cela se soigne-t-il de la même manière?

Il s’agit de la même chose, donc les directions du soins sont identiques : prise en charge pluridisciplinaire avec un psy, un nutritionniste ou une diététicienne, une psychomotricienne ou un thérapeute corporel. Mais il s’agit quoiqu’il en soit d’adapter les prises en charge en fonction de chaque personne, de là où elle en est, de l’intensité des symptômes, et de ce qu’elle souhaite modifier.

Structures de soin

Aude Réhault

C’est quoi l’anorexie et la boulimie?

Selon l’une des classifications médicales internationnales (DSM-IV), il existe 4 différents type de troubles du comportement alimentaire :

  1. L’anorexie mentale
  2. La boulimie nerveuse
  3. L’hyperphagie
  4. EDNOS (troubles alimentaires non spécifiés)

Il existe une perméabilité entre les catégories des troubles du comportement alimentaire dans le temps.De plus, la réalité clinique est souvent différente, mais ces définitions permettent d’avoir des repères.

L’anorexie mentale

  • Refus de maintenir le poids corporel au niveau ou au-dessus d’un poids minimm normal pour l’âge et pour la taille (par exemple perte de poids conduisant au maintien du poids à moins de 85% du poids attendu, ou incapacité à prendre du poids pendant la période de croissance conduisant à un poids inférieur à 85% du poids attendu).
  • Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, alors que le poids est inférieur à la normale.
  • Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou déni de la gravité de la maigreur actuelle.
  • Chez les femmes postpubères, aménorrhée, c’est-à-dire absence d’au moins trois cycles menstruels consécutifs. (Une femme est considérée comme aménorréhique si les règles ne surviennent qu’après administration d’hormones, par exemple oestrogènes).

 – Soit du type restrictif : pendant l’épisode actuel d’anorexie mentale, le sujet n’a pas, de manière régulière, présenté de crises de boulimie ni recouru aux vomissements provoqués ou à la prise de purgatifs (c’est-à-dire laxatifs, diurétiques, lavements).
– Soit du type avec crises de boulimie/vomissements ou prise de purgatifs : pendant l’épisode actuel d’anorexie mentale, le sujet a de manière régulière, présenté des crises de boulimie et/ou recouru aux vomissements provoqués ou à la prise de purgatifs (c’est-à-dire laxatifs, diurétiques, lavements).

La boulimie nerveuse

  • La survenue récurrente de crises de boulimie (« binge eating »). Une crise de boulimie répond aux deux caractéristiques suivantes :
  1. Absorption, en une période de temps limitée (par exemple moins de deux heures), d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances.
  2. Sentiment d’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (par exemple sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange ou la quantité que l’on mange).
  • Comportements compensatoires inappropriés et récurrents, visant à prévenir la prise de poids, tels que : vomissements provoqués ; emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif.
  • Les crises de boulimie et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous deux, en moyenne, au moins deux fois par semaine pendant trois mois.
  • L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle.
  • Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale. Comme pour l’anorexie mentale, le type de boulimie doit être spécifié selon les différences suivantes :

Soit du type avec vomissements ou prise de purgatifs (« Purging type ») : pendant l’épisode actuel de boulimie, le sujet a eu régulièrement recours aux vomissements provoqués ou à l’emploi de laxatifs, diurétiques, lavements.
– Soit du type sans vomissements ni prise de purgatifs (« Nonpurging type ») : pendant l’épisode actuel de boulimie, le sujet a présenté d’autres comportements compensatoires inappropriés, tel que le jeûne ou l’exercice physique excessif, mais n’a pas eu régulièrement recours aux vomissements provoqués ou à l’emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements.

Ainsi, ce n’est pas parce qu’une personne a des crises de boulimie que celle-ci est boulimique. Il peut aussi s’agir d’anorexie mentale avec crise de boulimie.

De même, les personnes qui souffrent d’anorexie ne sont pas de fait forcément squelettiques, et peuvent se nourrir normalement d’apparence, devant les autres de manière ponctuelle, car les conduites compensatoires permettent de contrôler le poids.

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Aude Réhault

Risques pour la santé

Une personne qui souffre d’anorexie mentale a une peur intense de grossir. C’est pourquoi elle pourra atteindre un état de dénutrition important, qui aura des conséquences graves. Nous faisons ici une liste des principaux risques mais qui n’est pas exhaustive :

  • Dysrégulation de la température
  • Dysrégulation des fonctions digestives
  • Altération des systèmes de concentration et d’attention
  • Perte musculaire
  • Aménorrhée
  • Ostéoporose

Le déficit en acides gras engendre une perte de cheveux, une altération des ongles et des gencives, et un désordre vasculaire à l’origine entre autre d’une hypersensibilité au froid en particulier des mains et des pieds.

Le déficit en protéine est à l’origine de la perte musculaire des bras, des jambes, des muscles cardiaque et respiratoire, et des muscles utilisés pour la digestion (entraînant une constipation).

En cas de vomissements, l’acidité liée aux reflux gastriques va attaquer les gencives et les dents, pouvant à terme aller jusqu’au déchaussement de celles-ci.

C’est pourquoi le poids en tant que tel n’est pas un objectif à atteindre lors d’une prise en charge. Lors d’un état de dénutrition, il s’agit de « démaigrir », mais pour ne pas faire que du « gavage », il faut se concentrer sur l’intégration quotidienne des nutriments journaliers nécessaires pour le bon fonctionnement du corps.

Aude Réhault

Anorexie mentale : maladie des sociétés modernes?

Une question qui revient souvent… Elle sous-entend : notre société moderne et occidentale crée-t-elle cette maladie?

A force de voir ces photos de magazines où les personnes exposées sont maigres, certains se demandent si ce phénomène n’influencerait pas les jeunes filles dans un devenir anorexique.

Un argument pour :

L’anorexie mentale est multifactorielle. C’est-à-dire qu’il y a en fait plusieurs causes et origines. On parle aujourd’hui de cause biologique, psychologique et sociale. Mais ces causes ne sont pas clairement et précisément définies.

L’influence sociale importante mais pas unique, peut se voir en particulier depuis les années 80. Dans ce nouveau modèle féminin nous pouvons en effet retrouver des caractéristiques voire des symptômes de l’anorexie mentale :

  • Perfectionnisme et contrôle/ la femme doit être un modèle, une femme parfaite au foyer avec ou sans enfants, carriériste, avec une vie sociale riche.
  • Contrôle du poids / une taille et un poids idéal qui se situe si possible dans la maigreur.
  • Hyperactivité physique / le corps de la femme doit être sec et musclé : les belles années de l’aerobic!
  • Hyperactivité intellectuelle / si elle n’est pas à un haut poste, la femme doit être active, engagée.
  • Contrôle alimentaire / il faut manger sain, la diététique entre dans tout les foyer.

Cette influence sociale exerce alors une sorte de pression. Mais loin d’être à l’origine de tout, c’est aussi dans l’autre sens qu’il faut penser les choses : la mode se calquerait à l’anorexie mentale. Et n’oublions pas qu’il s’agit d’une MALADIE et non d’un phénomène de mode.

Arguments contre :

Des descriptions de l’anorexie mentale sont faites dès l’Antiquité. Donc elle existe depuis longtemps, ce n’est pas une maladie uniquement moderne. C’est la définition officielle et médicale du trouble qui est relativement récente.

L’anorexie mentale existe dans des pays avec une culture différente. Il existe des personnes qui souffrent d’anorexie mentale en Afrique, en Asie. Il ne s’agit donc pas d’une maladie uniquement liée à notre société occidentale.

Cela permet aussi de montrer qu’il ne s’agit pas d’un « caprice » comme certains le prétendent ou le sous-entendent. ce n’est pas non plus lié à la société de consommation : ce n’est pas un rejet de la surproduction ou de la surconsommation.

L’anorexie mentale existe depuis longtemps et n’est pas entièrement dépendante ni créée par la société occidentale moderne.

Aude Réhault

Sites pro Ana

Qu’est ce que c’est?

Les sites pro Ana (et les sites pro Mia) sont des sites internet qui parlent de la « philosophie anorexique ». Il s’agit de divulguer, d’échanger les règles à suivre, les normes, pour être dans le « mode de vie anorexique ». On entre alors dans l’utilisation de l’anorexie comme hygiène de vie, but à atteindre ou maintenir…

« Pro » signifie « pour »
« Ana » pour anorexie
« Mia » pour boulimie

Ces sites sont destinés aux personnes souffrant d’anorexie mentale qui ne réussissent malheureusement pas à sortir du déni, ou de l’ambivalence et de la dualité (symptôme de la maladie) lorsqu’elles se disent malade.
Se sachant malade ou non, elles restent sur le fil, « jouant » avec les limites entre la maigreur et la dénutrition, entre la vie et la mort (qu’elle ne souhaite pas), maintenant un « contrôle » absolu.

Est-ce dangereux?

Ces sites font peurs par leur objet et par la violence passive qui est exposée.
Les sites pro Ana sont alors parfois accusés de créer des anorexiques. Cette question est légitime, mais lorsque l’on regarde précisément, « devenir » anorexique ne dépend pas de la volonté : IL S’AGIT D’UNE MALADIE, non pas d’une mode ou d’un phénomène de société.

Les sites pro Ana sont finalement très dissuasifs : les règles sont strictes et dures (idéal de perfection comme symptôme). De plus, vous n’êtes pas les bienvenus voir interdits dans la communauté si vous ne correspondez pas aux critères requis.

Voici quelques exemples des règles :

Etre mince est plus important qu’être en bonne santé.
Perdre du poids est bien / en gagner est mauvais.
Tu ne peux jamais être trop mince.
Mange de la nourriture épicée, ça aide à hausser le métabolisme

Ce qu’il faut retenir

Les sites pro Ana sont fait par des personnes en souffrance, qui ne réussissent à en sortir. Ils ne sont dangereux que pour elles-mêmes, dans l’entretien d’un trouble qui les détruisent.

Ces sites ne créent pas d’anorexiques, car l’anorexie mentale est une maladie, une construction psychique de l’adolescence qui n’a que très peu à voir avec l’influence de la mode ou de la volonté d’appartenir à un groupe pro Ana (communauté qui se veut être en plus un groupe fermé).

Aude Réhault

Article scandale!!!

Vives réactions face aux publications, nous laissons la parole aux concernées

Ceci concerne l’article sur l’anorexie paru dans Le Monde, le numéro du dimanche 13 et 14 novembre.

http://associationlanotebleue.files.wordpress.com/2011/12/le-monde-fr-anorexie-boulimie-quand-manger-tourne-au-cauchemar.pdf

Je suis personnellement très choquée qu’un journal quotidien aussi prestigieux que Le Monde puisse éditer un article aussi banal qu’inintéressant.
L’anorexie est une maladie du siècle mondiale devenue très courante depuis ces 30 dernières années. Or, l’article que je lis dans le journal ne dit rien de plus que ce que tout le monde sait déjà avec des mots creux.
Le témoignage des psychiatres et des psychologues cités dans l’article n’apprennent absolument rien au lecteur, et les malades qui témoignent sont encore plus malades lorsqu’elles se considèrent comme une personne « guérie ».
Plus la personne insiste sur le fait qu’elle est sortie de l’anorexie, plus cela me paraît suspect. Une personne réellement guérie de la maladie n’a pas besoin d’insister sur ce point, donc déjà une première erreur de casting de la part de la journaliste.

Autre exemple dans le début du paragraphe : en introduction au livre « Le ventre vide, le froid autour » l’auteur nous dit qu’elles ne sont ni boulimiques, ni anorexiques, qu’elles veulent qu’on arrête de les identifier telles qu’elles sont. Or elles sont quoi alors? Ce sont des vraies malades anorexiques (ou boulimiques vomisseuses) qui vivent sûrement toujours dans le déni et qui continuent à perdre leur temps de vie précieux et leur énergie à se justifier pour rester malades à vie. L’acceptation du mot permet l’acceptation de l’état, de la maladie ; il s’agit d’une étape, d’un passage obligé pour s’en sortir, et GUERIR!

Je trouve que cette publication est aussi inutile que stupide. A quoi bon de dire : « Ce  sont des humains comme les autres » « elles s’en sont sorties »… pour nous faire témoigner des filles qui n’ont pas encore levé le déni (premier obstacle à la guérison)!

Ce qui est écrit dans l’article ne nous apprend RIEN. Je m’énerve car il faudrait dire pour changer toute ce qui se passe après ; les témoignages des filles qui sont encore dedans n’aident en rien à espérer une fin heureuse, et n’aide en rien à faire changer les mentalités sur la maladie!
Aucun intérêt de publier les livres dont la journaliste parle et les témoignages dans Le Monde pour dire avec des mots soutenus ce que tout le monde sait déjà. Seules les anorexiques et les boulimiques qui ne sont pas sorties du déni croient que les gens ne savent pas ce qu’elles ont ou ce qu’elles sont alors qu’elles sont transparentes, il n’y a qu’elles qui ne s’en rendent pas compte. Car comme je le répète elles sont dans le déni permanent et se trouvent grosses et veulent toujours tout maîtriser.

Dernière remarque choquante :  » Un tiers des malades ne guériront jamais complétement. » Écrire ça est un scandale c’est comme dire à un malade du cancer  » vous êtes foutu. » Bravo la psychologie envers les malades!!! On en guérit, j’en suis la preuve, et c’est ça qu’il faut faire passer comme idée plutôt que de livrer des chiffres impersonnels…
Je tiens à dire qu’il faut revoir le choix des psychiatres, psychologues et témoins pour mieux présenter et apprendre réellement aux gens ce qu’est  la maladie au lieu de vouloir à tout prix vendre des livres qui n’apprennent rien.
Je considère que cet article est une pure promo de livres qui ne valent pas la peine.
On prend vraiment les lecteur pour des débiles et les psychiatres et les anciennes anorexiques en ont ras-le-bol de toujours lire des clichés dans ce domaine!!!

Une ancienne anorexique anonyme