Archives de catégorie : Questions courantes

Diététique : 10 questions courantes

1. Je n’ai pas envie de manger quand je n’ai pas faim.
Moins on mange moins on a faim, mais le risque est que  les obsessions alimentaires nous parasitent l’esprit.

2. Pourquoi 3 repas par jours?
Nous mangeons pour fournir de l’énergie à notre corps. Ce dernier a besoin d’énergie tout au long de la journée. Manquer d’énergie au cours de la journée peut entraîner des pulsions et compulsions.

3. Pourquoi je grossis quand je vomis?
Le corps se rattrape, réussit  à récupérer de l’énergie et le stocke.

4. Je me sens ballonné quand je mange
Se réalimenter ou garder les aliments dans l’estomac est une question d’habitude, l’estomac est élastique. Au fur à mesure de la réalimentation, l’estomac se remuscle et il n y a plus de sensations de ballonnement.

 

Illustration © Katell Le Mat

5. C est quoi l IMC minimale?
18,5

6. Comment le calcule-t-on?
Poids en kg divisé par la taille (en cm), le tout multiplié par la taille (en cm)

7. Je me trouve grosse à un IMC au dessus de 16.
Quand on souffre de TCA, on souffre de dismorphophobie.
D’où l’intérêt d’un suivi avec une psychomotricienne.

8. Les laxatifs me font perdre du poids.
Les laxatifs accélèrent la perte d’eau, des minéraux et des vitamines non absorbés encore par l’intestin. Donc il n’y aucune perte de poids, mais une apparition des carences qui favorisent la prise de poids.

9. Faut-il manger après une crise de boulimie suivie de vomissements?
Oui, c’est nécessaire pour éviter une autre crise. Parlez-en avec la diététicienne plutôt que de rester dans vos angoisses.

10. Puis-je manger que des légumes?
Il est nécessaire de manger de tout pour éviter les carences alimentaires. Celles-ci sont à l’origine des pulsions et des compulsions.

 

Ces « survivantes » de l’anorexie – lepoint.fr

Le site du journal Le Point publie un article sur le processus de soin des troubles alimentaires. Voici le lien vers l’article :

http://www.lepoint.fr/sante/ces-survivantes-de-l-anorexie-28-12-2013-1774911_40.php

Une jeune fille anorexique à l'hôpital Sainte-Anne à Paris.
Une jeune fille anorexique à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. © Joël Saget / AFP

 

Ligne d’écoute téléphonique à La Note Bleue

A partir du 12 avril 2013, l’Association La Note Bleue met à votre disposition une ligne d’écoute téléphonique !

Cette ligne s’adresse à toute personne concernée directement ou indirectement (proches, professionnels de santé) par les troubles du comportement alimentaire.

Elle vise à apporter une écoute, un soutien, des conseils et informations pratiques à l’appelant mais aussi à l’orienter vers une structure de soins ou une association.

La permanence téléphonique aura lieu tous les vendredis de 12 h à 15 h.

L’appel est gratuit (non surtaxé) et anonyme.

Caroline Duchi

Comment choisir une psychothérapie quand on souffre d’anorexie, de boulimie?

Comprendre que l’on souffre n’est pas mince affaire. Comprendre que l’on souffre d’un trouble alimentaire et que l’on ne peut pas s’en sortir seul est une étape. Faire la démarche pour une prise en charge est parfois douloureux et compliqué. Choisir un psychothérapeute devient un exploit!

Avant toute chose, il ne faut pas oublier qu’une psychothérapie seule pour traiter les troubles alimentaires N’EST PAS EFFICACE. Cette maladie nécessite une prise en charge pluridisciplinaire car il s’agit de maladies complexes qui touchent différentes sphères (alimentaire, psy, corporelle). Vous n’allez pas prendre uniquement un sirop pour votre gorge qui est irritée quand vous souffrez d’une grippe fiévreuse… Mais la psychothérapie est un aspect de la prise en charge, et nous allons tenter ici de vous aider à démêler quelques nœuds.

C’est quoi un « psy »?  Quel type de psychothérapie existe et laquelle choisir? et enfin comment et qui choisir?

Le « psy »

Sous ce terme se cache 3 praticiens : le psychiatre, le psychologue (clinicien) et le psychothérapeute. Ils ont pour objet d’étude l’être humain et ses souffrances.

Le psychiatre : Statut légal protégé, diplôme reconnu, 10 à 12 ans de formation. Il est un médecin spécialiste. Il peut diagnostiquer et traiter les maladies psychiatriques en utilisant la médecine. Pour cela, il peut prescrire des médicaments et il peut aussi effectuer une psychothérapie, s’il est psychiatre–psychothérapeute.

Le psychologue (clinicien) : Statut légal protégé, diplôme reconnu, 5 ans de formation. Il est un professionnel des sciences humaines. Il est spécialisé dans la compréhension du fonctionnement et de la dynamique psychique de la personne, ainsi que dans la psychopathologie. Pour cela il est formé à l’utilisation de l’entretien psychologique, et à l’utilisation et l’interprétation des tests psychologiques lors de bilans. Il peut aussi être psychothérapeute pour le traitement des pathologies psychiques.

Le psychothérapeute : Statut légal protégé, diplômes et formations variables. Il propose des prises en charge pour le développement et la connaissance de soi, ou pour les souffrances et maladies psychiques.

La psychothérapie

Différentes types de psychothérapies existent : la Psychanalyse (le plus souvent selon Jung, Freud ou Lacan), la Thérapie Rogerienne, la Gestalt Thérapie, les Thérapies Systémiques (familiales, stratégiques, brèves…), les TCC (Thérapies comportementales et cognitives), la Thérapie Transpersonnelle, la Thérapie Intégrative… Elles font référence à des théories différentes. Il s’agit alors des différents filtres de pensée et grilles d’analyse pour comprendre les dynamiques psychiques d’une personne. La façon de travailler sera donc différente.

Quel type de psychothérapie choisir pour les troubles alimentaires?

En fait, c’est à vous de choisir! Dans les sciences humaines, nous savons aujourd’hui qu’aucun des types de psychothérapie n’est plus efficace qu’un autre. C’est « l’alliance thérapeutique » qui est importante. Il s’agit de la collaboration mutuelle, le partenariat entre le patient et le thérapeute dans le but d’accomplir des objectifs fixés. Cette coopération et cet engagement sont les « critères » d’une bonne psychothérapie. Les outils ou la méthode sont en fait secondaires, tant que le thérapeute les maîtrise. Il faut donc vous demandez si la personnalité du psy et sa manière de comprendre et d’aborder vos difficultés vous convienne. Réponse de psy me direz-vous? En effet, je ne peux pas vous dire quel type de psychothérapie choisir, mais je peux vous dire de vous écouter vous. Essayez de rencontrer un psy près de chez vous, ou un psy qu’on vous a conseillé. Et si vous sentez que cela ne vous convient pas, dîtes lui. Les psys sont là aussi pour vous orienter et vous aider à aller voir ailleurs!

Mais une chose est très importante, choisissez aussi un psy qui est SPÉCIALISÉ DANS LES TROUBLES ALIMENTAIRES. Ces maladies sont très complexes, et il est nécessaire d’avoir un spécialiste qui vous suit, sinon il ne comprendra pas ce que vous lui racontez, ce que vous vivez… Au mieux il vous soutiendra, mais il ne vous aidera pas à guérir.

En résumé, trouver un psy dont la personnalité fonctionne avec la vôtre, quelque soit le type de psychothérapie qu’il pratique, et surtout qui est spécialisé dans les troubles du comportement alimentaire.

Ce qui vous sera très utile en parallèle de la psychothérapie ou en attendant de trouver le bon psy, c’est de lire. Informer vous au maximum sur les troubles alimentaires et sur le fonctionnement de votre anorexie, de votre boulimie ou de votre hyperphagie. La bonne psychothérapie commence par vous permettre de mieux comprendre les mécanismes de cette maladie qui vous fait souffrir pour mieux la combattre. Si vous ne connaissez pas ou si vous ne voyez pas votre ennemi, comment l’attaquer?

Aude Réhault (Psychologue Clinicienne – Psychothérapeute)

Anorexie mentale, boulimie et dépression chez l’adulte

Nous décidons ici d’écrire sur le lien entre la dépression et l’anorexie mentale, car nous entendons encore trop souvent que l’anorexie est une forme de dépression!

 

Il n’y a pas si longtemps, les personnes souffrant d’anorexie mentale étaient soignées par des endocrinologues parce qu’elles n’avaient pas leurs règles. Une large partie de la maladie n’était alors pas prise en charge… Les maladies psychiques ne doivent plus être traitées de façon symptomatique. Aujourd’hui et depuis peu, l’anorexie mentale est considérée comme une maladie en soit et non plus comme étant l’entrée dans autre chose. L’anorexie mentale n’est donc pas le symptôme d’une autre maladie comme l’hystérie, la psychose, un état limite ni même une dépression… Mais il s’agit d’un syndrome à part entière, trouvant son origine dans les mécanismes de l’adolescence. Ce symptôme prend naissance durant l’adolescence mais l’apparition de la symptomatologie franche, ou la prise en compte des symptômes, ou la sortie du déni peut se faire plus tardivement. Ce qui explique un début soit disant tardif de la maladie.

L’anorexie mentale n’est donc pas un symptôme d’une dépression, ni même une dépression. Il n’est pas interdit de penser qu’au décours d’un TCA puisse apparaître une authentique dépression, mais cela est autre chose.

  • Une preuve thérapeutique : les antidépresseurs ne sont pas efficaces sur l’anorexie mentale. Quand on guérit une anorexique de sa maladie et qu’elle souffre aussi d’un état dépressif, celui-ci ne reste pas. L’état dépressif est donc soit secondaire à l’anorexie mentale (il est une conséquence) ; soit il n’a rien à voir avec l’anorexie mentale et la dépression s’est installée de manière indépendante.

 

  • Le suicide anorexique ne ressemble en rien aux suicides des personnes souffrant d’une dépression. Il est brutal, il a toujours une cause dans la réalité, après une boulimie par exemple… Il n’y a pas de préméditation, pas forcément de lettre laissée pour les proches, aucun prodrome ou signe avant coureur n’est repérable. C’est pour cela qu’il y a une telle quantité de suicides de personnes souffrant d’anorexie mentale : on ne le voit pas franchement venir.
  • Lors des enregistrements polysomnographiques (enregistrement durant le sommeil des variables physiologiques comme la respiration, le rythme cardiaque, les tensions musculaires…), il y a une preuve irréfutable de la dépression ; lorsque l’on pratique ce type d’enregistrement sur des personnes souffrant d’anorexie mentale, il n’y a aucune des caractéristiques de la dépression.

Maintenant, comparons les signes cliniques de la dépression avec ceux de l’anorexie mentale :

 

  Anorexie Mentale Dépression
Âge de déclenchement À l’adolescence. Vers 20-25 ans.
Cycle de l’humeur Absence. Il n’y a jamais vraiment de changement d’humeur (dans le sens clinique du terme) entre restriction et boulimie. Présence.
Restriction La restriction est un mode d’être au monde, une façon de contrôler ce qui est incontrôlable. Quelque part il y a un intérêt de ne pas manger. (Se) Forcer à manger ne sert à rien, les mécanismes qui sous tendent la restriction sont profonds et ont une utilité dans le fonctionnement psychique de la personne. La sensation de faim disparaît et la restriction devient un abandon : il y a un désintérêt pour tout, notamment pour le fait de s’alimenter. Forcer la personne à manger devient possible car ne va pas mettre en danger l’équilibre psychique de celle-ci.
Boulimie La boulimie est la conséquence de la restriction. Le corps et l’esprit ne tiennent plus dans ce mécanisme qui utilise trop d’énergie psychique et physiologique, et laisse place à des compulsions qui engendrent ensuite honte et culpabilité. La restriction engendre une boulimie, et une boulimie engendre une restriction. La boulimie peut advenir. Tout comme l’anorexie, il s’agit d’une sorte d’abandon. La boulimie est une tentative de régulation de la souffrance et des affects dépressifs. Mais elle ne s’accompagne pas d’une honte ou d’une culpabilité, et la restriction par compensation pour contrôler l’aspect corporel ne s’applique pas non plus.
Amaigrissement Il s’agit d’une perte de poids très importante en très peu de temps. L’amaigrissement est moins important, moins fulgurant.
Trouble de l’image corporelle Présence. Ce trouble est constitutif de la maladie. Il est aussi parfois à l’origine des rechutes. Absence. On a rarement vu une personne souffrant de dépression avoir un trouble de l’image corporelle.
Trouble cognitif Absence. Les personnes souffrant d’anorexie mentale sont douées professionnellement ou scolairement. Lorsqu’elle ne le sont plus, c’est la conséquence de la dénutrition ou de la durée dans la maladie. Présence. Il s’agit d’un des symptômes.
Tristesse et perte de l’élan vitale La tristesse n’est pas constante et est la conséquence de ce qui est vécu au quotidien comme souffrance liée à la boulimie, au rejet et l’incompréhension des proches… L’élan vitale est maintenue, avec une envie de vivre très importante qui parfois disparaît lorsque le désespoir de s’en sortir apparaît (dû à l’incompréhension de la maladie et de la façon d’en guérir, le refus et le rejet d’accès au soin par les praticiens « censé savoir et aider »…) Tristesse constante, avec perte de l’élan vitale. L’envie de vivre est diminuée et la motivation ou l’énergie pour bouger disparaît.
Processus psychiques Tachypsychie. C’est à dire une accélération anormale des processus psychiques, qui génère une certaine excitation. Bradypsychie. C’est à dire un ralentissement des processus psychiques.

 

 

Dr Alain Meunier (Psychiatre – Psychanalyste)

Aude Réhault (Psychologue Clinicienne – Psychothérapeute)

Un livre pour Noël

Le Professeur Rigaud, médecin nutritionniste à Dijon, fondateur de l’association Autrement a publié un livre.

« 100 idées pour se sortir d’un trouble alimentaire. Anorexie, boulimie, compulsion… », édité chez Tom Pousse.

Il s’agit d’un ensemble de questions réponses sur les troubles alimentaires. Ludique et facile à lire, cet ouvrage fait le point et permet de comprendre la complexité des différents troubles alimentaires.

Il est à la fois destiné aux personnes souffrant de troubles alimentaires, mais aussi pour les proches, voire les professionnels!

Toute l’équipe de La Note Bleue vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année. Bon courage et n’oubliez pas de cherchez des alliés, du soutien (un membre de la famille, un ami, un standard téléphone, une ballade, de la musique…) pour vous aider durant les moments difficiles.

Aude Rehault

L’anorexie masculine

L’anorexie mentale existe aussi chez les hommes!
Plus rare et peut être plus cachée, cette maladie peut parfois prendre des formes différentes chez les hommes malgré des symptômes communs.
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Similitudes entre les genres

Obsessions alimentaires, comptage et/ou sélection,  insatisfaction de l’image corporelle, hyperactivité   physique, prise de médicaments (diurétique, laxatifs, produits de synthèse…).

Différences selon le genre

La peur intense de prendre du poids à l’origine de l’extrême maigreur existe aussi chez les hommes.
Mais elle peut aussi prendre une autre forme, ce qu’on appelle le « complexe d’Adonis » (souvent chez les culturistes) ou la « dysmorphie musculaire » ou « l’anorexie inversée ». Ceux qui en souffrent vont chercher à éliminer les graisses ET augmenter leur masse musculaire de manière obsessionnelle. Ils peuvent passer leur temps en salle de sport, multiplier les régimes et ne se trouvent jamais assez musclés.

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Aude Réhault

Les régimes qui dérapent

L’anorexie mentale débute souvent par un régime qui finit par déraper… Donc attention aux régimes!!!

Vous vous sentez trop grosse, ou avec quelques kilos en trop. La décision de faire un régime est prise. Un régime Dukan? Ou votre propre régime? Quoiqu’il en soit, vous comprenez très vite comment ça marche, pas besoin d’aller voir un nutritionniste, il ne vous apprendra rien

Vous allez petit à petit éliminer des aliments trop gras, avec trop de calories… normal, vous faites un régime, me direz-vous… Puis vous allez éliminer la viande et/ou le poisson… Ou alors cela va simplement vous dégoûter, rien à voir avec le fait que ce soit gras ou non. Les calories vous allez les compter, les recompter et les rerecompter… une obsession va petit à petit s’installer dans votre esprit.

Ce qui est rassurant, c’est que vous vous rendez compte que vous contrôler tout. La maîtrise de cet aspect de votre vie va en plus être efficace, parce que vous perdez du poids, et votre objectif est finalement atteint. Vous vous sentez mieux. Alors pourquoi ne pas continuer un peu…

Mais là il faut arrêter. Vous commencez à être trop maigre, mais surtout très fatiguée et un peu sur les nerfs, votre cerveau ne fonctionne peut être pas aussi bien qu’avant, vous vous sentez peut être parfois ralentie, vous avez du mal à vous concentrer. Vous ne supportez plus rien, ni personne. Et vous vous rendez compte que c’est impossible de vous arrêtez… Mais que se passe-t-il? Vous qui contrôliez si bien la situation, plus rien ne marche. Et des fringales commencent peut être à pointer le bout de leur nez. Dans ce cas, il faut renforcer le régime pour éviter que ces fringales n’effacent tous les efforts que vous avez fait auparavant. Fringales ou pas, les obsessions sont en tout cas très présentes, les calories vous obsèdent et vous en arrivez au point de refuser des restaurants avec vos amis parce que l’idée du repas vous angoisse… La salle de sport est votre meilleure amie, vous prenez les escaliers plutôt que les escalators, le jogging qui était une détente à l’origine est devenu votre activité préférée à 6h du matin avant d’aller bosser 2 fois par semaine, puis 3 fois, puis 4 fois par semaine… Et pourquoi pas aller à la piscine le w.e en plus?

Des règles absentes ou irrégulières? Une fatigue importante? Un isolement qui se crée peu à peu? Des obsessions alimentaires plein la tête? Vous portez un masque en société, tout le monde pense que tout va bien, personne ne voit rien? Parfois même vous vous sentez double? Cette dualité en vous vous mène la vie dure et vous empêche parfois de faire des choix? Dans le fond vous vous sentez triste?… D’autres signes existent et peut être que vous n’avez pas tous ceux cités. Mais le trouble du comportement alimentaire s’est peut être invité chez vous…

L’entrée dans l’anorexie mentale se fait dans ce cas de manière insidieuse. Et c’est un beau jour que vous vous rendez compte que rien ne va plus, que vous êtes épuisée. Heureusement, vous pouvez guérir de l’anorexie mentale (avec ou sans crise de boulimie) ou de la boulimie nerveuse. Mais gardez en tête qu’il s’agit d’une maladie psychique, que soigner le comportement alimentaire est une chose, mais qu’il y a aussi tout l’aspect psychologique de cette maladie qu’il faut traiter. Il vous faut une prise en charge avec plusieurs professionnels (psy, nutritionniste, psychomotricien). Si vous ne voyez qu’un psy ou qu’un nutritionniste, vous n’arriverez à aucun ou très peu de résultats. Si vous ne travaillez pas sur le regard que vous portez à votre corps, il y a plus de risque de rechute…

Dîtes vous qu’il s’agit d’une maladie, et non pas d’une histoire de volonté. C’est pour cela qu’il faut que vous commenciez à accepter d’aller chercher de l’aide auprès de professionnels et spécialistes.

Pour celles qui du coup ont peur de débuter un régime, ne vous inquiétez pas trop non plus. Mais faites attention, faire un régime n’est pas un acte si anodin. Il est important de ne pas éliminer des éléments de votre alimentation. Tout est une question de quantités, et de rythme alimentaire à suivre. Faites vous aider pour un régime, et apprenez à aimer votre corps.

Aude Réhault
Psychologue Clinicienne  – Psychothérapeute