Les troubles de la perception du corps : petite explication

Voici un article très intéressant pour vous aider à mieux comprendre le décalage entre la perception de son corps et la réalité de celui-ci :

article : Les troubles de la perception du corps

 

 

 

Notre système sensoriel ne se résume pas aux 5 sens couramment évoqués (le goût, l’odorat, l’ouïe, la vue, le toucher) ; notre corps enregistre également d’autres informations sensorielles comme celles liées à la position et au mouvement de notre corps dans l’espace (sens kinesthésique, sens vestibulaire) ou comme celles issues de l’intérieur du corps (viscéroception, sensation de faim..). Cet article décrit l’un de ces sens : la conscience de l’état interne de son corps ou « l’intéroception ». D’après des études scientifiques récentes, un dysfonctionnement de ce sens pourrait induire un trouble de l’image du corps, une hypersensibilité au regard d’autrui, et ainsi contribuer au développement d’un trouble du comportement alimentaire.

Si des défaillances sensorielles entravent l’élaboration de l’image du corps, des pratiques corporelles stimulant les sens, comme celles de conscience corporelle, vont améliorer la perception du corps et, comme le suggère cet article, l’image du corps ! On peut notamment s’appuyer sur la notion de plasticité cérébrale : le cerveau va développer une zone qui sera souvent stimulée, entraînée. Stimuler l’écoute des perceptions sensorielles pourrait donc aider à améliorer la perception et l’image du corps.

Alors en avant pour tout ce qui aide à ressentir son corps en y prêtant une attention juste, que ce soit par le yoga, le Tai Chi Chuan, les techniques de gymnastique holistique… Ce travail sensoriel s’inscrit naturellement dans le cadre de la thérapie psychomotrice, pour guider, accompagner de façon individuelle, sur ce chemin vers la guérison.

 

Blanche Augarde-Dollé

Psychomotricienne

C’est ma vie : mon corps fait la loi

L’équipe de l’émission de Karine Le Marchand s’est intéressée aux trouble du comportement alimentaire, notamment de l’anorexie mentale. Voici le lien vers l’émission que vous pouvez voir ou revoir :

 Emission C’est ma vie, Karine Le Marchand

Comment l’anorexie mentale évolue-t-elle?

Certains spécialistes des troubles du comportement alimentaire ont tenté de répondre à cette vaste question en distinguant quatre stades typiques et consécutifs au cours de l’évolution de cette maladie :

  1. La phase du  régime : c’est dans un contexte d’insatisfaction corporelle et relationnelle ou suite àregime un évènement potentiellement traumatique (un accident, un deuil, etc.) ou bien encore un élément de la vie ordinaire (une remarque déplacée, un départ en vacances…) que l’anorexique va démarrer sa lutte contre la sensation de faim. Mais attention, nombreux sont les gens qui se préoccupent de leur silhouette et suivent des régimes amincissants, rares sont ceux qui deviendront anorexiques!
  1. La phase lune de miel: à cette période de souffrance succède une phase d’exaltation. L’anorexique perd du poids et ses efforts pour y parvenir deviennent de moins en moins coûteux. Son amaigrissement vient attester son pouvoir sur elle-même: la jeune fille (c’est le cas le lune de mielplus fréquent) a le sentiment de contrôler un corps, des sensations et des émotions qui autrefois lui échappaient. Le jeûne lui procure du plaisir, un sentiment de légèreté et de vitalité. Il est à l’origine d’un regain de moral et d’activités qu’elles soient physiques ou intellectuelles. Au cours de cette phase, l’anorexique ne perçoit que les bénéfices de la maladie.
  2. La phase d’état: à cette rapide et agréable perte de poids, succède inévitablement tôt ou tard une stagnation. Le poids de l’anorexique ne baisse plus malgré ses efforts de plus en plus conséquents pour y parvenir. Les obsessions alimentaires s’intensifient au détriment d’autres centres d’intérêts, les crises de boulimie entrent alors parfois en scène. La fatigue physique et psychique se fait par ailleurs sentir. L’entourage peut alors manifester son inquiétude, exprimer sa désapprobation voire entrer en conflit avec la jeune fille. Bien que n’y trouvant plus véritablement son compte, l’anorexique n’est pourtant pas encore tout à fait prête à se désavouer en renonçant à son combat.
  3. La reprise de poids: elle peut être le fruit d’une décision personnelle suite à un déclic salvateur, ou bien d’une nécessité imposée par l’entourage voire par le corps médical, ou encore de la conséquence des crises de boulimie. Quoiqu’il en soit, cette reprise de poids engendre une profonde souffrance psychique car la peur de grossir persiste. Trois voies s’offrent alors à la jeune fille : la rechute, la chronicité mais aussi la guérison, qui reste facilitée par une aide extérieure.

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« Il existe autant d’anorexies que d’anorexiques. »

L’anorexique décline certes généralement l’ensemble de ce tableau mais la durée (qui s’étend bien souvent sur plusieurs années), la gravité et l’expression de ces phases sont diversifiées et à individualiser.

N’hésitez pas à réagir à cet article! Qu’en avez-vous pensé ? Etes-vous parvenu(e) à identifier le stade auquel vous ou votre proche se situe ?

Chloé Chahbenderian et Dr Alain Meunier

La rentrée des journées thérapeutiques

bluenote.jpgSe soigner pour  » vivre  » et non vivre pour se soigner

Votre temps est rare et le principe même des soins en ville est de protéger votre vie, que vous soyez étudiante, au travail ou mère de famille. Il devenait nécessaire de préserver l’espace que vous vous êtiez créé, de vous rendre celui que la maladie vous avait pris et enfin, vous donner du temps pour la « vraie vie », celle qui en permanence vous échappe, celle qui nous importe vraiment, bien au-delà des problèmes alimentaires.

Alors comment obtenir le maximum d’efficacité  dans le minimum de temps?
C’est la demande qui nous a toujours été faite. Vous aviez raison, la trajectoire de soins que nous proposions était devenue très chronophage pour nombre d’entre vous.
Mais comment éviter l’errance thérapeutique et préserver les principes évidents qui ont fait le succès de nombre de nos patientes? La multiplication des compétences médicales et la synergie qui les rendent si efficaces?

Voilà  une réponse, vous conviendra-t-elle ?

Les différents intervenants se sont organisés pour mettre à votre disposition des journées, voire des week-ends thérapeutiques avec de la pleine conscience, de l’auto-hypnose, et un groupe de parole. L’idée?

  • Vous faire acquérir et vous mettre en main différents outils thérapeutiques assurant votre autonomie dans les soins.
  • Vous soigner bien sûr, vous faire avancer sûrement, mais plus encore à vous apprendre à vous passer de nous.

Les médecins et les thérapeutes sont là une journée ou un week-end mais l’anorexie, les boulimies, les vomissements, le mental anorexique, sont présents en permanence.

 

« Dans une fête je suis toujours spectatrice, je ne vis rien! »

La méditation vous permettra de réinvestir les instants heureux d’être dans le présent, dans la jouissance de l’instant.

« Seule chez moi, je suis envahie de pensées alimentaires, je suis comme un automate, rien ne peut m’arrêter! »

L’auto hypnose vous permettra de reprendre le contrôle sur ses pensées parasites, les mettre de côté et attendre le retour du sauveur.

« Je me sens incomprise même de mes proches…! »

Les groupes de paroles. La première peur est d’être confronté comme dans un miroir à sa maladie ; mais la communauté de la souffrance, être implicitement comprise par quelqu’un qui vit la même chose que vous, viendront vite compenser cette première appréhension.

Intérêts sur le plan thérapeutique

En 4 jours par mois les patientes ont un apprentissage suffisant pour maîtriser les techniques qui leur sont proposées.
Elles peuvent alors participer à des journées complémentaires pour se perfectionner.

Pour plus de renseignement, consultez les nouvelles pages du blog ou contactez-nous par mail : la.note.bleue@hotmail.fr

L'anorexie et la boulimie