L’ère de la psychiatrie s’étend à la neurologie!

Nous savons aujourd’hui grâce à la neuro-imagerie que le cortex préfontal dorsolatéral (DLPFC) bénéficie d’un rôle clé dans l’élaboration des fonctions exécutives (planification, organisation, élaboration de stratégies…) et que cette zone est impliquée dans certains troubles psychiatriques. La rTMS (stimulation magnétique transcrânienne à répétition) vient répondre à cette problématique en émettant un champs magnétique sur cette zone du cerveau afin de modifier l’activité électriques des neurones (pour en savoir plus sur la technique, cliquez ici ).

Si la rTMS est aujourd’hui reconnue comme un traitement pour la dépression de seconde intention aux Etats-Unis, elle a également montré une efficacité dans les troubles des comportements alimentaires.

Aussi, le nombre d’études impliquant la rTMS et les troubles du comportement alimentaire ne cesse d’augmenter depuis les années 2000. Et pour cause, les troubles du comportement alimentaire touchent jusqu’à 3 % de la population française et de nombreux traitements et thérapies restent inefficaces. L’exemple de l’étude de McClelland en 2016 est une réussite. Elle prédit qu’une séance de rTMS permet de réduire de manière convaincante les symptômes de l’anorexie (diminution de la sensation d’être gros, de l’urgence de se restreindre) et améliore les prises de décisions prudente en augmentant le contrôle cognitif par rapport à un groupe placebo n’ayant pas bénéficié de rTMS.

A notre échelle, au Centre SOS-Anor, une étude réalisée en 2017 a montré que sur 26 patients souffrant de boulimie, la SMT a eu un effet (très important chez 25 à 30 % et important chez 30 %) sur le nombre de crise de boulimie, sur le sommeil, sur les ruminations alimentaires et sur l’anxiété.

C’est encourageant !

Myriam Cordelle, Psychologue Clinicienne

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