Rôle d’aidant

Quand intervenir?

La question est de savoir quel est le meilleur moment pour intervenir.

Une démarche trop tardive entraîne d’importants risques médicaux, psychologiques et relationnels. Elle risque aussi de transmettre des messages d’indifférence ou de banalisation. Au contraire, une démarche précoce comporte des risques : par exemple si vous prêtez une attention trop importante aux conduites alimentaires, cela peut aggraver le sentiment d’angoisse lié à l’alimentation. Ou encore le contrôle excessif de la sphère alimentaire peut parfois gêner le développement de la confiance en soi et de l’autonomie. Aussi, le sentiment de protection, vigilance ou dramatisation excessive peuvent entraîner des conduites de dissimulation !

Conseils :

1)      Se familiariser avec les symptômes et les premiers signes de la maladie en s’informant

2)      Se mettre d’accord avec un autre membre de l’entourage pour observer séparément ou conjointement les comportements alimentaires de la personne concernée sur une période donnée (environ 2 semaines).

3)      Discuter ensemble de vos observations : si vous êtes d’accord sur l’existence d’un problème, si vous avez des visions différentes du problème, se mettre d’accord sur un plan d’action commun, prendre le temps nécessaire de poursuivre les observations et d’en rediscuter.

 Comment intervenir?

S’informer

Plus vous êtes informé sur l’anorexie, mieux vous la comprendrez et vos réactions à la personne malade seront adaptées et efficaces. Il s’agit de s’informer sur la nature de l’anorexie, ses causes et ses conséquences, son évolution, sa présentation et ses mécanismes.

Former un entourage soudé

L’entourage doit former une équipe qui s’apporte un soutien, partager une vision commune du problème et de la manière de le gérer.

Savoir bien communiquer

–          Choisir un contexte propice au dialogue (éviter le moment des repas)

–          Eviter les discours moralisateurs

–          Dites plutôt « je suis inquiet de te voir maigrir » que « tu ne manges plus rien en ce moment » : parler à la première personne permet d’exprimer votre ressenti plutôt que des observations qui pourront être contestées

–          Evitez les expressions qui généralisent comme : « vous êtes (ou « elles sont ») toutes comme ça. »

–          Intéressez-vous à la partie d’elle qui n’est pas anorexique : ses intérêts, ses aspirations, ses amitiés…

–          Pratiquez la politique de la « main tendue : persévérez à proposer votre aide ou des activités communes même si vous vous heurtez à des refus

A éviter :

–          Avoir une communication négative avec la patiente (apaiser à tout prix, attaquer ou condamner, rester froid et distant, noyer le problème)

–          Chercher un fautif

–          Tout focaliser sur la patiente anorexique

–          Assumer seul la responsabilité du mieux-être de la patiente

Ne pas oublier de prendre soin de soi et de solliciter un soutien psychologique individuel

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